Astrarium de Dondi

Horloge planétaire ou Astrium (fac-similé) - reconstitution 1987-1989 - Giovani Dondi, (inv. 404)

Horloge planétaire en laiton posée sur un socle en contreplaqué. 
Mécanique complexe, qui à partir d’une horloge commune donnant l’heure, indique également les positions dans le zodiaque du Soleil, de la Lune et des cinq planètes visibles à l’oeil nu. Grâce à d’étonnants trains d’engrenages entraînés par un moteur unique, elle visualise à tout instant la situation des planètes dans le ciel.

Tour polygonale à sept côtés. Dans la partie inférieure se trouve le mécanisme d’horlogerie, installé au centre (le poids est accroché à une ficelle blanche, enroulée autour du tambour), ainsi qu’une horloge sur l’une des faces : c’est une horloge ordinaire mais dont le cadran comporte 24 graduations correspondant aux heures, tournant devant un repère fixe.

Dans la partie supérieure, se trouvent sept cadrans, sur chacune des faces, qui portent les mécanismes des sept planètes (le Soleil, la Lune et les planètes connues à l’époque : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne). Chaque mécanisme est indépendant des autres. Le moteur d’horlogerie fait tourner une grande couronne horizontale qui compte 365 dents, dite « roue de l’année », située à la jonction de la partie inférieure et de la partie supérieure, sous les cadrans planétaires. Son centre est sur l’axe de la roue.

Elle est le moteur commun de tous les mécanismes planétaires portés par les cadrans (sauf celui de la Lune). Elle avance d’un cran par jour, actionnant à son tour les mécanismes des sept planètes. Les mécanismes planétaires des cadrans reproduisent les mouvements des planètes en matérialisant la construction géométrique de Ptolémée: la planète parcourt un petit cercle, l’épicycle, dont le centre parcourt un grand cercle, le déférent, excentrique par rapport au centre du monde, c’est-à-dire par rapport à la Terre. La vitesse angulaire du centre de l’épicycle sur le déférent uniforme par rapport à un troisième point, dit centre de l’équant.

Bibliographie

• Barzon, A., Monpurgo, E., Petrucci, A., Francescato, G. (1960), Giovanni Dondi dall’Orologico
• Tractatus dall’Orologio Tractatus astrarii.  Bibliotheca capitolare di Padova, cod. D.39. Codices ex ecclesiasticis Italiae bibliothecis selecti, IX.
• Bedini, S.A., Maddison, F.R. (1996), «Mechanical universe, the astrarium of Giovanni de’Dondi.» Transactions of the American Philosophical Society, n°56, part 5.
• Brisson, D. (1989), Astrarium.  Paris : Alba Graphic, 7.
• Dondi, G. (2003), Tractatus Astrarii.  Edition critique et traduction française de la version A par Emmanuel Poulle. Droz.
• North, J.(1974), «The Astrolabe.», Scientific American, n°230, 96-106.
• Poulle, E. (1980),»Les instruments de la théorie des planètes selon Ptolémée : équatoires et horlogeries planétaires du XIIIe au XVIe siècle.» Hautes études médiévales et modernes, n°42, 519-550, 814-816.
• Poulle, E. (1986), Traduction du manuel de Dondi. Paris : Les Belles Lettres.
• Poulle, E. (1987-1988), Johannis de Dondis, Paduani civis, Astrarium, fac-simile del manoscritto di Padova, [edizione] e traduzione francese.  Padoue et Paris, 3 volumes dont un de fac-similé.
• Poulle, E. «Reconstructions d’horloges astronomiques.» Bulletin de la Société Nationale

Bibliothèque

• Gestion des fiches d’inventaire
  https://base-instruments.obspm.fr/recherche/fiche_grand_public.php 3 sur 4 09/02/2016 12:20.
• Poulle, E. (1997), «Pour une typologie de l’horlogerie astronomique médiévale.» Académie des inscriptions et belles lettres, Comptes-rendus, 635-662.
• Poulle, E. (Mars 2001), «L’astrarium de Giovanni Dondi.» Pour la Science, n°281, 24-27.
• Poulle, E. (2005), «Aldo Bullo: Tactatus astrarii di Giovanni Dondi dall’Orologio.» Archives internationales d’histoire des sciences, tome 55, 527-532.
• Turner, A. (1975), «The tragical history of Giovanni di Dondi.» Journal for the history of astronomy, tome 6, 126-131.