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Horloge horizontale pour toute l’Europe

1587-1588 Rome

Fabricant Rubeus Privernus ,Theodosius, (inv. 465)

Il s’agit d’un cadran solaire qui doit être utilisé horizontalement, la boussole centrale permettant son orientation (grosso modo) vers le Nord. Le cadran doit être posé horizontalement : ce n’est pas un véritable cadran portable. Chaque face comporte quatre gnomons qui projettent chacun une ombre sur un tracé horaire : mais un seul est utilisable à un instant donné. Il faut nécessairement connaître la latitude du lieu pour lire l’heure. Une face comporte un tracé pour trois latitudes qui s’étendent de 33° à 48°, de 3° en 3°.

Sur la face signée Theodosius Rubeus, on trouve les latitudes 36°, 48°, 39° ; pour chaque cadran, on trouve un tracé en heures solaires vraies (en lignes pointillées) qui convergent vers le pied du style polaire fictif (avec selon le cadran un éventail horaire de 4 h à 6 h [18h] comme pour les cadrans calculés pour 36° et 39° de latitude). Et en trait plein on trouve les heures italiques (1) qui s’étalent de 10 h à 23 h. La boussole divise en deux parties le tracé pour la latitude 48° avec une double ligne midi solaire sur laquelle se trouve un gnomon.

On notera que les quatre cadrans (qui ne font en fait que trois) sont tous munis d’une droite équinoxiale où l’on reconnait les signes zodiacaux de la Balance et du Bélier. On trouve également les signes zodiacaux du Cancer et du Capricorne (chaque signe figure deux fois) sur les trois cadrans pour symboliser les hyperboles non tracées des solstices d’été et d’hiver.

Si les droites italiques 23 limitent le tracé vers l’Ouest, c’est une droite babylonique (2) 1 h qui limite le tracé à l’Est pour les cadrans de latitude 36° et 39°. La limite du tracé du cadran central débute harmonieusement à l’Est sur le cercle du limbe, pratiquement à l’intersection de l’italique 13 h et de la droite des équinoxes.

Sur la face ANNO DOMINI 1588, on trouve les tracés pour les latitudes 42° (sensiblement latitude de Rome), 33° et 45°. Là encore on retrouve les mêmes caractérisriques que sur la face signée (double tracé horaire en heures solaires et en heures italiques), droite équinioxiale, signes zodiacaux. Notons toutefois que le double cadran tracé pour 33° de latitude ne comporte que les heures italiques. Là encore, la limite Est des tracés pour les latitudes 42° et 45° est la droite babylonique 1 h. 

On notera une particularité pour le tracé de latitude 42° : il est indiqué 24 septembre et 21 mars pour les équinoxes (3), 21 décembre pour le solstice d’hiver, 22 juin pour le solstice d’été. 

Denis Savoie - 21/01/2016

  1. L’heure italique est comptée depuis le précédent coucher de Soleil. L’italique 24 correspond au coucher duSoleil ; lorsque l’ombre tombe sur l’italique 23 par exemple, on sait que le Soleil se couche dans une heure.
  2. L’heure babylonique est comptée depuis le lever du Soleil. Lorsque l’ombre du gnomon coupe cette droite, on sait que le Soleil est levé depuis une heure.
  3. L’équinoxe ne peut pas tomber le 24 septembre à cette époque.
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1587-1588 Rome

Fabricant Rubeus Privernus ,Theodosius, (inv. 465)

Il s’agit d’un cadran solaire qui doit être utilisé horizontalement, la boussole centrale permettant son orientation (grosso modo) vers le Nord. Le cadran doit être posé horizontalement : ce n’est pas un véritable cadran portable. Chaque face comporte quatre gnomons qui projettent chacun une ombre sur un tracé horaire : mais un seul...

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